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Depuis l’an 2000, 4 000 km2 de zones humides ont disparu de la Terre

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Marais, mangroves, vasières, lagunes… Les zones humides à marée, dites aussi côtières, sont en perdition, selon une étude partagée par « Futura Sciences ».

En plus de deux décennies, la planète bleue a perdu 4 000 kilomètres carrés de zones humides à marée, tels que des marais ou des mangroves, comme l’ont découvert des chercheurs après l’analyse de millions d’images satellites prises entre 1999 et 2019. Dimanche 5 juin, Futura Sciences a relayé le rapport des scientifiques de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) qui tentent d’évaluer l’avancement de ce phénomène. Ils estiment qu’il serait en grande partie accéléré par les changements climatiques et les actions humaines constatées dans ces zones. La superficie évoquée serait l’équivalent du département des Alpes-Maritimes.

Environ les trois quarts des territoires où la diminution nette des zones humides mondiales à marée a été observée se trouvent en Asie. Près de 70 % de ces zones sont concentrées en Indonésie, en Chine et au Myanmar. « L’Asie est au cœur de la perte des zones humides due aux activités humaines directes, qui ont joué un rôle moindre dans les pertes en Europe, en Afrique, dans les Amériques et en Océanie, où la dynamique des zones humides côtières était déterminée par des facteurs indirects », a déclaré le Dr Nicholas Murray, maître de conférences et directeur du Global Ecology Lab de l’université James-Cook, qui a dirigé l’étude.

Le reste des pertes est attribuable aux impacts humains sur les bassins-versants, au développement économique des zones côtières, à l’affaissement des côtes, au réchauffement climatique, mais aussi à des processus côtiers naturels.

 

Civils, faune et flore sont à sauver

Les scientifiques ont découvert que près des trois quarts de la perte mondiale ont été compensés par la création de nouvelles zones humides de marée, là où elles n’existaient pas auparavant, avec une expansion notable dans les deltas du Gange et de l’Amazone. Ces résultats soulignent l’importance des processus côtiers à grande échelle dans le maintien de l’étendue de ces zones et la facilitation de la régénération naturelle.

« La protection de nos zones humides côtières est essentielle pour soutenir les communautés vivant à ces endroits et pour la préservation globale de notre planète. Ces zones sont le dernier refuge de nombreux animaux et plantes », a alarmé le Dr Thomas Worthington, chercheur au département de zoologie de l’université de Cambridge et coauteur de l’étude. « Ces données peuvent aider à identifier les zones côtières les plus touchées, et donc celles nécessitant une protection », a-t-il conclu.

 

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site Le Point.