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Bilan Ifrecor 2020 & les mangroves de l’outre-mer

Qu’est-ce que le bilan Ifrecor 2020?

L’Ifrecor est la déclinaison française de l’ICRI – l’initiative internationale pour les récifs coralliens – que la France a co-fondé avec 6 autres pays, et par le bais de laquelle elle s’engage à prendre différentes mesures pour protéger les récifs coralliens et écosystèmes associés, à savoir les herbiers et les mangroves.

Tous les 5 ans, l’Ifrecor propose de faire un bilan sur l’état de santé des ces 3 écosystèmes, comme le fait l’ICRI pour les récifs coralliens au niveau mondial. Ces bilans d’état de santé, qui analysent les données relevées par les 3 réseaux d’observation de l’IFRECOR sur les récifs coralliens, les herbiers et les mangroves (le Réseau d’Observation et d’Aide à la gestion des Mangroves ou ROM). permettent de prendre du recul sur l’évolution de ces écosystèmes, et de resituer les priorités ou les positions concernant les politiques environnementales.

En quoi ce bilan concerne-t-il les mangroves des outre-mer?

Les chapitres « mangroves » du bilan 2020, dont la rédaction a été pilotée par le Pôle-relais zones humides tropicales, a permis d’esquisser une première synthèse des connaissances globales de l’état actuel des mangroves des outre-mer français. Ce travail s’est appuyé sur la consolidation d’un réseau d’experts scientifiques et de gestionnaires qui travaillent sur un ou plusieurs territoires, et sur des thématiques variées concernant les mangroves (écologie, pollutions, risques, lien avec la société, mise en gestion, valorisation etc.).

Le bilan propose ainsi une vision globale et nationale des mangroves, avec pour chaque territoire:

  • une synthèse de l’état de santé des mangrove recoupant toute information connue et récente (publications scientifiques, connaissances traditionnelles, témoignages d’experts, littérature grise etc.); et
  • une vision synthétique des dernières avancées en matière de protection et de gestion des mangroves, que ce soit par la réglementation, la mise en gestion effective ou l’acquisition foncière par le Conservatoire du Littoral par exemple. Pour cela, le PRZHT a fait appel à son réseau, notamment le Réseau d’Observation et d’aide à la gestion des Mangroves (ROM).
Concrètement, en quoi ce bilan est utile pour la protection des mangroves?

Les bilans d’état de santé d’écosystèmes tel que celui réalisé par l’IFRECOR permettent prendre de la hauteur sur les actions menées, qu’elles soient de recherche ou de gestion, pour se poser la question de leur utilité et efficacité. Ils permettent de souligner ce qui marche, et ce qui pourrait être réalisé différemment pour avoir plus d’impact. C’est aussi l’occasion de rappeler aux élus et décisionnaires l’importance de prendre des mesures fortes pour protéger ces écosystèmes, qui apportent de nombreux services à l’Homme, notamment dans un contexte de dérèglement climatique ! Au niveau mondial, la Global Mangrove Alliance a d’ailleurs elle aussi publié, un mois plus tard que l’IFRECOR, son bilan de l’état des mangroves du monde (voir cette newsletter). Juste avant le Congrès mondial de la Nature de l’UICN qui se tient à Marseille, et à l’heure où l’homme se rend compte que santé des écosystèmes et santé de l’homme sont intimement liés , le PRZHT espère que ce bilan encouragera tout le monde a mieux protéger et aimer les mangroves et zones humides de nos beaux territoires ultramarins.

Les chapitres mangroves du Bilan de l’Etat de Santé des récifs coralliens, herbiers marins et mangroves des outre-mer français ont été co-rédigés par Florent Taureau (LETG) et Anne Caillaud (Comité français de l’UICN), en lien avec toute l’équipe du Pôle-relais en Guadeloupe, à Mayotte et en Polynésie français et avec la contribution de nombreux scientifiques et gestionnaires de tous les territoires concernés. Un grand merci à tous ceux qui ont apporté leur connaissance précieuse à ce rapport !

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