fermer

Le projet Relev : mieux comprendre la reconstruction post-catastrophe

Un site web dédié au projet de recherche Relev (REconstruction des territoires : LEViers pour anticiper les catastrophes naturelles) vient d’être mis en ligne. Il présente la démarche d’anticipation mise en œuvre à Saint-Martin et Saint-Barthélémy, touchées par les ouragans Irma et Maria en septembre 2017.
Le projet Relev, piloté par le Cerema, réunit cinq laboratoires de recherches pour composer une équipe de recherche pluridisciplinaire (ingénieurs en génie urbain et en génie civil, urbanistes, géographes, sociologues, psychologues).

Mieux comprendre les stratégies de gestion de la reconstruction post-catastrophe

maisons détruites après l'ouragan Irma
Dégâts à Saint-Martin suite à l’ouragan Irma – Cerema

Peu anticipée et complexe, la reconstruction post-catastrophe répond à un besoin collectif d’un relèvement rapide réclamé par les sinistrés. Le climat d’urgence de la reconstruction, par nature conflictuel, ne laisse aujourd’hui pas le temps à la construction d’un projet de reconstruction territorial plus résilient, et joue en faveur d’une reconstruction à l’identique. Introduire des transformations urbaines profondes est une tâche difficile en situation de routine quotidienne.

En revanche, la période “post-catastrophe” semble favorable à une mise en œuvre opérationnelle d’actions de réduction structurelle de la vulnérabilité, visant ainsi à atteindre à terme une meilleure résilience territoriale (volonté politique d’action, nécessité de reconstruire les biens sinistrés, médiatisation de la crise, etc.).

Il est important d’anticiper cette phase de reconstruction. La démarche Relev, appliquée à la situation de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, propose une approche intégrée autour de 4 volets :

  • Relèvement des institutions,
  • Relèvement des populations,
  • Relèvement des infrastructures et des réseaux,
  • Impact historique des ouragans

 

La planification de la reconstruction peut ainsi être abordée comme l’opportunité d’encourager le développement d’idées pour changer le territoire.

Dans ce sens, une catastrophe peut être utilisée comme catalyseur pour initier des changements majeurs en prenant en compte les attentes et besoins des sinistrés afin de diminuer les symptômes post-traumatiques, de restaurer le sentiment de sécurité et d’améliorer leur implication sur la gestion des risques futurs.

 

Retours d’expériences de Saint-Martin et Saint-Barthélemy 2 ans après Irma

Le projet se concentre sur le relèvement en cours des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, suite aux ouragans Irma et Maria en septembre 2017.

Les méthodes et hypothèses de travail se fondent sur les enseignements tirés de territoires sinistrés qui ont partagé leurs expériences lors de précédents travaux de recherche. Le relèvement post-catastrophe d’un territoire peut être défini comme le processus qui répond au double objectif :

  • de court terme par lequel s’opère la restauration rapide du fonctionnement des services publics et des réseaux vitaux, comme l’alimentation en électricité et en eau potable ainsi que les télécommunications et les transports.
  • de long terme de reconstruction moins vulnérables des infrastructures endommagées, d’accompagnement des populations sinistrés et de capacité d’apprentissage et d’adaptation pour mieux préparer le territoire à de futures catastrophes.

Il s’agit, via des entretiens et par le dialogue, de capitaliser et de valoriser les expériences individuelles et collectives des acteurs qui gèrent et vivent au quotidien la reconstruction du territoire : élus, techniciens des collectivités, agents des services de l’états, entreprises, habitants.

 

Pour avoir plus d’information sur le projet RELEV c’est ici !

 

Source CEREMA