Il n’est plus à démontrer que les territoires ultramarins français possèdent une richesse biologique exceptionnelle. Si l’on ajoute à cela une diversité de cultures, d’histoires ou encore de traditions, cela donne un mélange plein de saveurs. Et cette authenticité et originalité propres à chaque département, collectivité ou pays d’Outre-mer se sont retrouvées une fois de plus cette année au programme des Journées Mondiales des Zones Humides.
Contes, land’art, escape game, immersion sensorielle en pleine nature, conception d’outils pédagogiques et même juridiques, création de films d’animation, restauration de sites… Le programme fut riche en évènements, dont le nombre cette année a – osons le dire – explosé tous les scores précédents ! Plus d’une centaine d’animations réalisées (104 pour être précis !) qui ont su mobiliser plus de 5000 participants !
Des citoyens de tous âges. Nous ne mentirions pas en disant de 0 à 99 ans, cette année une crèche ayant participé à une sortie nature, des « Ti moun » de quelques mois à peine, déjà sensibilisés à leur environnement via une approche multi sensorielle.
Et toutes nos zones humides ultramarines ont été mises à l’honneur : mangroves, mares, rivières, vasières, rizières, lagunes, forêts marécageuses etc ! Une belle diversité, à l’image des animations proposées.
Alors un immense merci à tous ces acteurs qui se sont engagés (et ont réussi!) à mobiliser les populations pour faire de ce mois de février un mois dédié à ces écosystèmes si particuliers que sont nos milieux humides, sans lesquels nous ne pourrions (sur)vivre !
Quelques focus….
Une forte mobilisation à Mayotte avec près de 40 animations réalisées !
L’événement de lancement des JMZH a été organisé le samedi 1er février 2020 sur le village de Tsimkoura et a été accueilli par l’association mangrove environnement (AME). L’ensemble des partenaires et structures environnementales du territoire ont été invités à y prendre part. Après un petit déjeuner et un accueil officiel, la quarantaine de participants présents ont pu profiter d’une sortie nature dans différents milieux comme la mangrove de Tsimkoura, la baie de Chirongui, l’arrière mangrove, les prairies humides et les rivières forestières sur les hauteurs du village.
Ce sont ensuite plus d’une trentaine d’activités qui ont été proposées sur tout le territoire mahorais au grand public ainsi qu’aux scolaires.
Le Pôle-relais Zones Humides Tropicales s’investit dans ces JMZH !
En parallèle de sa mission de coordination des évènements à l’échelle ultramarine, le pôle s’est engagé cette année dans 5 animations courant du mois de février : lancement du guide juridique à destination des élus et services instructeurs, balade littorale avec découverte de l’application ROM, sortie kayak en mangrove en partenariat avec la communauté d’agglomération Cap Excellence, découverte des zones humides littorales avec l’association Résilyans971, et éveil à la nature pour des « Ti moun » de la crèche du « sens ô pluriel ».
L’objectif : sensibiliser un large public, de tous âges et de tous horizons !
En Guyane aussi on s’implique !
Le 2 février 2020, dans le cadre de la sortie dans les rizières de Mana organisée par le Parc Naturel Régional de la Guyane à l’occasion de la Journée Mondiale des Zones Humides, 25 participants ont pu découvrir les richesses naturelles de ce site, son historique et le devenir de cette zone humide classée RAMSAR qui va faire l’objet d’une gestion intégrée de la part du Conservatoire du Littoral et ses partenaires locaux. Un grand mérite aux participants qui par amour de la Nature ont ramassé les déchets qui jonchaient sur la plage !
Restauration de taille en Nouvelle Calédonie !
L’association SOS Mangroves, toujours aussi déterminée et motivée, a commencé à restaurer, avec l’aide d’une quarantaine de personnes du Sénat Coutumier et du Musée de Nouméa, sur la presqu’île de Nouville, une baie impactée par des remblais du Port Autonome. Belle après-midi où environ 200 petits palétuviers ont été plantés ! Une autre grande plantation est prévue sur la même zone pour continuer la densification de cet endroit autrefois très riche et qui a été malheureusement rasé par l’urbanisme galopant.
En Guadeloupe, on s’émerveille !
Mardi 28 janvier, l’association J’ose la nature a présenté en avant-première au Palais de la culture de Félix Proto des Abymes « Magwadloup, on richès pou la jénès » et « Laliwondaj a zòt pou nou », 2 films documentaires sur les mares de Guadeloupe :
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« Magwadloup, on richès pou la jénès », documentaire de 52mn abordant les axes floristiques, faunistiques, écologiques, historiques, patrimoniaux et culturels de la mare. Ce projet a été initié par l’association J’ose la nature pour répondre à l’appel à contribution lancé par le Pôle Relais Zones Humides dans le cadre du projet « Rencontr’Eau cœur des zones humides » ;
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« Laliwondaj a zòt pou nou », film d’animation qui aborde les zones humides de Terre de Bas. Ce conte a pour but de sensibiliser les jeunes et les moins jeunes aux enjeux de ces écosystèmes.
Introduction de la soirée : « Ce soir, nous cherchons donc à vous interpeller, et à vous inviter à vous rappeler d’une petite oubliée. Petite est un euphémisme quand on connaît toute son ampleur. Certains la voit tous les jours, si bien qu’elle finit par ne plus être qu’un détail, d’autres ont oublié son existence alors qu’elle fut partie intégrante de leur enfance, qu’ils y ont vécu de grands moments de bonheur, ou encore des moments de frayeur. Elle est douce, elle est sereine, elle est délicate, elle est silencieuse et pourtant elle est pleine de vie. Ce soir, l’association J’ose la nature, tous ses partenaires, ainsi qu’un groupe d’élèves du collège Saint John Perse vous invitent à redécouvrir une grande dame, la mare ».