Contexte
Depuis 1998, le 26 juillet est célébré partout dans le monde comme la « Journée Internationale des Mangroves ». La 1ère édition française s’est tenue en Guadeloupe en 2016 et cette année encore, le département a accueilli la manifestation pour sa 4ème édition.
Cette journée avait pour objectif de souligner l’importance des mangroves, ces biotopes uniques mais vulnérables, qui prodiguent d’importants bénéfices aux populations humaines, aussi bien en termes de sécurité alimentaire que de réduction des impacts du changement climatique (intensification des cyclones, montée du niveau de la mer, augmentation de la houle, etc).
En Gwada…
Si l’édition précédente avait mis l’accent sur la part « d’ombre » des mangroves avec la thématique « Kenbwa an Gwada » – comprenez « magie noire » – cette année, l’équipe du Pôle-relais zones humides tropicales, toujours en partenariat avec la Direction de l’Environnement et du Développement Durable de la commune de Morne à l’Eau, a décidé de proposer une activité un peu plus « boueuse » avec cette fois-ci une « Rando – Défi nature ! ».
Le programme ? Une rando ponctuée de challenges sportifs, de jeux d’adresse et d’équilibre et de quiz !
L’objectif principal : sensibiliser les gens et leur apporter des connaissances de manière ludique, à la fois sur la mangrove, et sur la faune/flore et les écosystèmes associés.
Les autres objectifs :
- Provoquer le questionnement et la curiosité du public de façon ludique et pédagogique par le biais d’une « course » éducative.
- Renforcer les liens entre l’Homme et son territoire.
L’enjeu pour l’équipe du pôle-relais ? Que les participants repartent en ayant en tête que les mangroves sont des écosystèmes remarquables mais fragiles et soumis à de fortes pressions. En effet, le maintien de leur bon état écologique et fonctionnel est vital pour notre avenir (stock alimentaire), notre santé (régulation d’espèces nuisibles) mais aussi notre protection (barrière physique).
Détail de la matinée :
La manifestation s’est tenue à la plage de Babin le vendredi 26 juillet, de 7h30 à 12h30.
Deux grandes animations étaient proposées :
- Une découverte les pieds dans la boue au cœur même de la mangrove : visite commentée de 1h30 par le garde du littoral M. Eric LEOPOLD ;
- Un défi nature constitué de plusieurs épreuves.
Pour le défi nature :
5 ateliers de 20 min chacun + un rallye photo tout au long du parcours. Les ateliers permettaient de remporter des lettres constituant un mot par équipe. A la fin, les équipes devaient se concerter pour trouver le mot final renvoyant à leurs propres mots.
Les mots à constituer : naturel, historique, culturel, traditionnel.
Le mot final à trouver : patrimoine.
- Rallye photo : les participants devaient prendre en photos des lieux ou espèces spécifiques (trous à crabes, racines échasses, pneumatophores, crabe, plantule)
- Jeux en bois : avec le prestataire Jeu Consult.
- Jeu d’équilibre : Slack line = représentation des racines échasses du palétuvier rouge. Discussion autour des espèces de palétuviers présents sur le site. Le but : au moins 3 personnes du groupe (2 essais) devaient traverser 10m de slack sans tomber.
- Jeu d’adresse : cible + fléchettes. Le message : une mangrove saine est un écosystème en équilibre où la population de moustiques est régulée par la présence de prédateurs (oiseaux, insectes, poissons, batraciens etc). Mais une mangrove « agressée/abîmée » est en effet plus propice à accueillir une forte concentration de moustiques. Les agressions sont d’origine anthropique : urbanisation, défrichement, pollutions diverses (agricoles, industrielles…).
- Jeu d’identification oiseaux : observation de l’avifaune présente sur le site / identification.
- Kayak : Les participants doivent récupérer, à l’aide de pince, des papiers représentants soit des déchets soit de la nourriture. On fait ici un parallèle avec le crabe qui est détritivore et se nourrit de ce qu’il y a en mangrove.
A la fin de la manifestation, les participants ont pu profiter d’une collation bien méritée ! Les boissons furent servies dans des gobelets en bagasse (résidu de canne à sucre), 100% compostables et biodégradables. Ils purent donc repartir avec leur gobelet, dans lequel terreau et graines locales (giraumon, coriandre, papaye…) avaient été déposés, afin que celui-ci soit directement enterré dans leur jardin !
La manifestation en images
