Nous avions évoqué lors d’un précédent article le seuil de capture autorisée de crabes de mangroves sur l’île de Madagascar, fixé à 7 500 tonnes par an par le Ministère des ressources halieutiques et de la pêche (MRHP), sans que cela nuise à la régénération de la ressource. Pourtant, si ce seuil n’est pas encore atteint de nos jours, certaines mangroves présentent des signes de surexploitation, notamment en raison de leur facilité d’accès.
Suite à un travail de concertation organisé principalement par WWF, l’ONG Blue Venture, Conservation International Madagscar et le réseau Mihari, ce sont en tout 23 recommandations qui ont vu ou verront le jour pour améliorer les pratiques de pêche. Ces ateliers ont notamment concernés 6 régions parmi les plus pourvues en surface de mangroves.

Ces recommandations ont été déclinées en trois parties thématiques. Ainsi, 9 recommandations portent sur l’état des mangroves, de la ressource en crabes et de leur exploitation durable. 9 autres recommandations porteront sur les aspects réglementaires tandis que les 5 dernières sont en lien avec l’économie. Il s’agit donc bien de proposer une véritable gestion intégrée de la ressource, en mettant en lien des questions écosystémiques, réglementaires mais aussi économiques, permettant ainsi de viser des objectifs de préservation qui s’inscrivent dans les grandes lignes du développement durable.
Concrètement, on peut noter la remise en œuvre d’une période de fermeture de la pêche pour une durée allant de septembre à novembre, la remise à l’eau des crabes non réglementaires, c’est-à-dire qui ne font pas l’objet d’une exploitation en raison de leur taille ou de leur stade de maturité (femelles ovées par exemples), la réglementation stricte sur la taille des nasses pour empêcher la capture de crabes inférieurs à 11 cm, la formation continue des pêcheurs pour une meilleure adaptation à la pratique ainsi que la distribution gratuite de guides de bonne pratique pour le volet sensibilisation.
Source : NewsMada