La Guyane Française abrite près de 400 espèces de poissons d’eau douce, soit cinq fois plus que la France métropolitaine. Inventorier cette biodiversité a toujours été tâche ardue pour les chercheurs qui ont souvent fait appel à des techniques de capture destructives telles que des filets qui blessent les poissons. Une équipe de chercheurs du laboratoire Évolution et Diversité Biologique (EDB, CNRS / Univ. Toulouse III Paul Sabatier / IRD), du LECA (Université de Grenoble), du laboratoire SPYGEN (Le Bourget du Lac) et du bureau d’étude HYDRECO (Kourou) vient de montrer que les poissons des cours d’eau de Guyane peuvent être inventoriés en collectant leur ADN se trouvant en suspension dans l’eau des rivières. Il n’est donc plus nécessaire de capturer les poissons pour en faire l’inventaire, ce qui ouvre de nombreuses possibilités de recherche sur les poissons et de nouvelles voies pour la gestion de l’environnement en milieu tropical. Ces résultats sont publiés dans la revue Molecular Ecology Resources parue le 16 mai.