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L’océan global et ses écosystèmes vus par la COP 21

Les États participant aux Conférences des parties (COP) peuvent proposer des contributions nationales (ou NDC en anglais pour Nationally Determined Contributions) qui consistent à déterminer des actions plus ou moins concrètent pour lutter contre le changement climatique et ses corollaires. Par exemple, lors de la COP 21 de 2015, les pays ont proposés des NDC en termes de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

L’étude  « Engagements pour l’océan dans l’Accord de Paris » a cherché à mesurer la place accordée à l’océan global dans ces NDC. Résultats plutôt étonnants, l’océan aurait été négligé par les plus grandes puissances de ce monde. Sa considération dans la lutte contre les changements globaux, en tant que solution, ne semble pas avoir été mesurée à sa juste valeur :   comment avoir oublié alors une composante du formidable couplage océan-atmosphère, au rôle moteur dans l’équilibrage de nombreux processus planétaires ? Ces notions ne sont-elles que l’apanage des cercles de la recherche scientifique et des couloirs des universités, loin des considérations politico-économiques ? La Plateforme océan et climat (POC) a œuvré en ce sens pour placer l’océan au cœur des préoccupations de la COP 23  et une meilleure estime des problématiques associées (impacts anthropiques, érosion de la biodiversité, services écosystémiques…).

Car l’océan, ce sont également des écosystèmes côtiers – véritables continuum écologiques, souvent espace de transition avec les sociétés humaines – tels que les mangroves et les marais maritimes qui jouent un rôle important dans la séquestration du carbone, du moins si leur intégrité biologique et écologique sont respectées. Car d’après un article du Journal de l’environnement faisant référence à une étude australienne, « selon l’état du biotope, la capacité de stockage de carbone des mangroves varie d’un facteur 1 à 18 ». Il y a donc la quantité, même si la tendance globale à l’échelle du monde continue à témoigner d’une perte surfacique (102 000 ha par an entre 2000 et 2005 selon les dernières analyses de la FAO), mais aussi la qualité. Pour les « COP » comme pour les mangroves…