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La restauration de cours d’eau est devenue une problématique majeure dans le domaine de la gestion de l’eau : recherche de la continuité écologique, redonner un cours « naturel » aux rivières, lutte contre la pollution et les inondations… S’inscrivant dans les préoccupations de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), soit la recherche du « bon état écologique », les principes de la restauration ont été compilés dans une étude scientifique récemment partagée par l’Agence française pour la biodiversité (AFB).
À destination du grand public, des décideurs et des gestionnaires, cette étude aborde de nombreux points liés à la restauration des cours d’eau : contexte juridique et institutionnel, principes de la restauration… S’apparentant également à une étude épistémologique, les auteurs montrent les évolutions et les changements de paradigmes dans la science de la restauration. Ainsi, l’émergence d’une vision systémique et écologique (appréhender le cours d’eau dans son ensemble en incluant les notions de paysage et de biodiversité) a progressivement supplanté celle d’une logique davantage orientée sur la ressource, comme les aménagements piscicoles par exemple. “Cette préoccupation environnementale peut être perçue comme étant à l’origine de l’évolution des pratiques de restauration observée dans les documents techniques des années 1970-1980. Une volonté est exprimée par les auteurs de rompre avec les techniques jusqu’alors mises en œuvre pour l’aménagement des cours d’eau” (MORANDI & PIÉGAY, 2017). Les principes de la gestion intégrée des milieux aquatiques s’affirment peu à peu.
D’après leur étude bibliographique sur le sujet, les auteurs ont également analysés les types d’intervention mis en place dans le cadre de la restauration de cours d’eaux : les actions portant sur la ripisylve font par exemple parties des actions les plus récurrentes. L’étude termine sur des recommandations en termes d’amélioration des principes et des modalités de la restauration. Ils estiment que « l’existence d’un cadre réglementaire partagé ne conduit pas invariablement à des pratiques elles-mêmes partagées ». La mutualisation des bonnes pratiques, les échanges (à différentes échelles territoriales) et les retours critiques sont, selon eux, des leviers importants pour améliorer la restauration de cours d’eau. D’autres enjeux et stratégies à envisager actuellement sont présentés en dernière partie.
Consulter l’article original sur le site Gest’eau
Lien vers l’étude complète Restauration de cours d’eau en France : comment les définitions et les pratiques ont-elles évolué dans le temps et dans l’espace, quelles pistes d’action pour le futur ?
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