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Production d’une carte homogène et reproductible des mangroves nationales

Le Conservatoire du littoral, le Pôle relais zones humides tropicales et l’Université de Nantes ont lancé, dans le cadre du programme d’action de l’IFRECOR, la production d’une cartographie homogénéisée des mangroves nationales.

L’objectif poursuivit par ce travail était de disposer d’une évaluation nationale des surfaces qui ne soit plus une compilation des évaluations locales très hétérogènes, bien que souvent de très bonne qualité, issues de travaux suivant des protocoles variés non comparables, mais aussi de profiter des dernières innovations technologiques et en particulier les progrès des images satellites.

C’est ainsi que Marc ROBIN et Florent TAUREAU de l’Université de Nantes ont dans un premier temps mis au point un guide méthodologique pour la cartographie des mangroves à partir de données satellitaires. Ce travail a été validé par le groupe expert national mangrove (Accédez au guide en cliquant ICI ou sur l’image ci-dessous).

 guide carto

La méthode a ensuite été utilisée pour réaliser la cartographie de l’ensemble des mangroves nationales. Ce travail permet aujourd’hui de disposer de données chiffrées précises, homogènes et réplicables, permettant ainsi le calcul d’un indicateur surfacique fiable.
Parmi les progrès significatifs enregistrés, on notera en particulier la discrimination entre les mangroves proprement dites et les forêts marécageuses d’arrière mangrove (Forêts à Sterculia setigera en Océan indien ou Forêts marécageuses à Pterocarpus officinalis en Atlantique par exemple), et cela grâce au recours au moyen infrarouge disponible gratuitement via Landsat8 (résolution 30m) et plus récemment Sentinel-2 (résolution 10m).

Il est à noter toutefois que ce travail est réalisé à une échelle globale. Sa fiabilité est à évaluer à cette échelle et n’a pas vocation à fournir une cartographie fine par territoire. En effet, chaque pixel de 900m² a été automatiquement classé. La moyenne statistique en donne une évaluation pertinente à l’échelle globale mais très délicate à utiliser à l’échelle locale. Il s’agit donc bien là d’un indicateur surfacique national et non un outil de gestion local. La méthode sera toutefois affinée prochainement grâce à une application aux images Sentinel-2 afin d’abaisser la précision à 10m.

Pour tout renseignement, veuillez contacter M. Florent TAUREAU ou M. Alain PIBOT aux adresses suivantes : florent.taureau@univ-nantes.fr / a.pibot@conservatoire-du-littoral.fr