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Considéré comme probablement disparu de l’île de Mayotte jusqu’à la fin des années 2000, le Râle de Cuvier (Dryolimnas cuvieri) est un oiseau dont beaucoup ignore l’existence à Mayotte.
En 2009 et en 2010, les observations combinées de Bacar Ousseni Mdallah (président du GEPOMAY) et de Valérie Guiot (adhérente de la même association), laissent présager un autre scénario. En effet, avec la mise en place de recherches minutieuses par le GEPOMAY, dès 2013 les observations de cette espèce se succèdent sur l’île et notamment au Lac Karihani et sur les zones humides les plus préservées (Ambato commune de Mtsangamouji, Chirongui, Tsingoni, Coconi, Chiconi & Dzoumogné/Bouyouni).
Depuis le début de l’année 2015, le GEPOMAY bénéficie d’un financement de la DEAL de Mayotte pour établir un état des lieux de la reproduction de l’espèce sur l’île. Afin d’atteindre cet objectif, un protocole spécifique qui allie l’observation visuelle et l’utilisation de matériel sonore (repasse) est mis en place par les salariés et les bénévoles de l’association.
Mi-décembre 2015, c’est en baie de Chirongui que la reproduction semble la plus active, un couple y est observé et fin décembre, un mâle est contacté en recherche de nourriture pour sa partenaire (trois proies apportées dans un massif de fougères en une demi-heure). Depuis, de nombreux contacts ont été réalisés avec au moins quatre individus chanteurs recensés. Sur d’autres secteurs, dont les zones humides d’Ambato, de Tsingoni, de Chiconi, de Dzoumogné/Bouyouni et de Coconi, des individus chanteurs sont contactés durant les saisons de reproduction 2014/2015 et 2015/2016. Au total, plus d’une quarantaine d’individus chanteurs ont été recensés (carte page suivante).
Selon les connaissances actuelles, le Râle de Cuvier est uniquement présent sur les îles de Madagascar et de Mayotte. Contrairement à son cousin de l’île d’Aldabra (Dryolimnas aldabranus), le Râle de Cuvier est apte au vol. Il représente une vraie richesse pour notre territoire. À Mayotte, il est principalement menacé par la disparition et la mise en culture (bananes, songes…) des zones humides. Un plan d’action en faveur des zones humides de Mayotte est d’ailleurs en cours de rédaction.
Pour en savoir plus ou si vous souhaitez participer au suivi de cette espèce patrimoniale, vous pouvez contacter le GEPOMAY : 06 39 04 23 71 ou alexis.chabrouillaud@gepomay.fr.
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