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Au cours de ces soixante dernières années, les mangroves de la côte guyanaise ont subi des changements extrêmes, alternant des phases de recul et d’avancée pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres par décennie.
Classées parmi les mieux préservées de la planète, les mangroves bordant le littoral guyanais sont très peu impactées par les activités humaines et représentent donc un laboratoire à ciel ouvert où peuvent être mis en évidence les facteurs naturels influençant sa dynamique.
L’exemple de la mangrove de Kourou
En seulement quelques années, la mangrove située en face de la ville de Kourou a vu sa surface avancer sur la mer d’environ 1500m. Cette importante augmentation a été confirmée par des photographies aériennes ainsi que des images satellites capturées à 8 années d’intervalle (avril 2004 – mai 2012).
Une équipe de scientifiques a pu démontrer que les cycles de recul et d’avancée résultaient d’un phénomène climatique et océanique connu sous le nom « d’Oscillation Nord-Atlantique » (NAO en anglais) qui modifie le climat océanique sur le bassin nord Atlantique, générant ainsi près des côtes guyanaises des vagues plus ou moins hautes et puissantes. Lors d’une phase dite « NAO + », la puissance des vagues va favoriser l’érosion côtière et donc la mise en suspension des particules : la mangrove va alors voir sa surface diminuer. Au contraire, lors d’une phase « NAO – », la faiblesse des vagues va permettre le dépôt des sédiments : en résulte une augmentation de la surface de mangrove.
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