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Le cabiai (Hydrochoerus hydrochaeris) vit en Amérique du Sud. Il est le plus gros rongeur du monde. Très bon nageur et champion d’apnée, il fréquente les savanes humides et les marais des bords de rivières où il se nourrit essentiellement de plantes aquatiques.
Présents sur les Pripris de Yiyi, les cabiais ne se laissent que très rarement apercevoir sur ce site. En cause, un phénomène de referment progressif du marais au profit d’une végétation plus haute, plus dense et quasi impénétrable, composée principalement de moucou-moucous. Ces formations végétales sont non seulement un obstacle à l’observation directe des animaux puisqu’elles constituent de véritables barrières visuelles, mais semblent également être des zones peu fréquentées par les cabiais. Depuis plusieurs années ce sont uniquement les observations régulières d’indices (empreintes, excréments, zones de végétation écrasée ou broutée) qui permettent de confirmer leur présence sur le site.
Ainsi les récentes photos de cabiais prises par les pièges photographiques installés il y a quelques semaines sur les pripris de Yiyi constituent les premiers clichés de ces animaux sur les marais depuis 2012. La première série de photo montre 4 individus, dont une femelle allaitant deux petits, tandis que la seconde série de photos montre deux individus adultes. Les individus et les comportements observés sur ces clichés apportent de précieuses informations à propos de la population de cabiais de Yiyi (population reproductrice) ainsi que sur l’utilisation de l’espace au sein des marais (identification de zones dortoirs).
L’installation de ces pièges photographiques s’inscrit dans une démarche de connaissance entreprise par la mairie de Sinnamary et la Sépanguy. L’objectif de cette démarche est de réaliser un état des lieux de la population de cabiais des pripris de Yiyi, en vue de mettre en place un protocole de suivi de cette espèce. Ainsi depuis deux mois, tous les indices de présence des animaux (traces, excréments, etc.) sont datés et géoréférencés afin de cartographier l’utilisation de l’espace par les cabiais. En complément de ces relevés GPS, deux pièges photographiques ont été installés dans des endroits préalablement identifiés afin de mieux comprendre l‘utilisation des différentes zones par les cabiais. L’un des deux pièges est fixe tandis que l’autre est déplacé tous les 5 à 6 semaines en fonction de la fréquentation des différents sites par les cabiais.
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