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Programme de suivi des limicoles migrateurs du Parc naturel régional de Martinique

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Contexte, objectifs et mise en œuvre

En 2013, le PNRM a relancé son programme de suivi des limicoles côtiers après 10 ans d’interruption. En collaboration avec Réserves Naturelles de France (RNF), un protocole de comptage mensuel conforme au protocole « limicoles côtiers » utilisé au niveau national a été mis en place afin de mieux évaluer les effectifs des limicoles sur la Martinique, de comprendre le rôle des logo_parc_42sites de halte migratoire et de s’inscrire dans une démarche nationale en contribuant à l’Observatoire Patrimoine Naturel Littoral (RNF). RNF

En se basant sur les suivis réalisés il y a plus de 10 ans, trois sites de prospections ont été identifiés pour la mise en œuvre d’une phase test qui a débuté en août 2013. Les protocoles de comptages reposent sur une méthode de recensement instantané des oiseaux au sol, basée sur une estimation directe des bandes d’oiseaux posés (et/ ou en vol). Cette méthode est adaptée à des populations dont les individus sont stables dans l’espace et le temps, au moins durant le déroulement du comptage.

Fruit d’une étroite collaboration entre le PNRM et les associations Le Carouge et la Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature à la Martinique (SEPANMAR), un réseau d’observateurs bénévoles et salariés prospectent chaque mois depuis Aout 2013 sur plusieurs secteurs d’observations. L’effort d’observation s’exerce sur les sites du littoral choisis selon les résultats annuel. Sur chaque site, un ou plusieurs points d’observation ont été déterminés afin d’obtenir la meilleure couverture possible de la zone. Pour minimiser les doubles comptages et/ou omissions, l’ensemble des observateurs intervient au même moment. Chaque comptage concerté compte à minima 2 observateurs.

En parallèle dès 2013, le PNRM a entamé plusieurs étapes préparatoires à la mise en place d’un programme de marquage. De cette initiative est née une collaboration scientifique entre le PNRM et le Laboratoire Littoral Environnement et Société (LIENSs, UMR CNRS-Université de La Rochelle). Un programme personnel de marquage validé par le Centre de Recherche sur la Biologie des Population d’Oiseaux (CRBPO) a abouti et démarré sur le terrain en Aout 2014.

Ainsi, tout juste un an après la phase de test des protocoles de suivi, les opérations de capture-marquage-recapture et de comptage du Bécasseau semipalmé, du Bécasseau minuscule et du Pluvier semipalmé ont démarré. Les équipes de terrain composées de bagueurs et aides bagueurs ont réalisé avec la participation de RNF et du laboratoire LIENSs, un total de 7 sorties de terrain sur deux sites d’alimentations où la concentration des espèces cibles était la plus importante. Les individus capturés ont été dotés de bagues du Muséum National d’Histoire Naturel et, pour les espèces cibles, de flags alpha numériques. Des échantillons de griffes et de plumes, prélevés sur chaque individu capturé, seront transférés au Laboratoire LIENSs qui effectuera des analyses isotopiques afin de comprendre les comportements migratoires et les conditions physiques des espèces utilisant les sites de haltes de la Martinique.

Premiers résultats

bécasseau semiplamé JMOURRIESSE 2 (ID 392969)
Bécasseau semipalmé

Ces deux actions offrent déjà des résultats intéressants sur les limicoles côtiers fréquentant le territoire martiniquais et remettent en question certains acquis communément acceptés au sujet de ces migrateurs.

Ainsi, un total de 891 données d’observation de limicoles a été collecté entre aout et décembre 2013. Les données de 2014 sont en cours de vulgarisation et seront disponibles prochainement. Néanmoins en 2014, nous avons noté pour la première fois une activité de nidification du pluvier de Wilson, espèce considérée comme vulnérable car sa population n’est estimée qu’à 8500 individus (d’après le US Shorebird Conservation Plan). Les équipes de terrain ont également pu observer la présence du bécasseau cocorli, première donnée de cette espèce pour le territoire.

Les missions de baguages suivies de 40 sorties de recapture visuelle réalisées entre septembre et octobre 2014 ont permis de collecter des informations essentielles sur le comportement et les populations de ces migrateurs en Martinique. Les données de marquage seront transmises au Centre de Recherche sur la Biologie des Population d’Oiseaux (CRBPO) qui centralise ces informations au niveau national.

International

Les limicoles étant de grands migrateurs, il est tout aussi important de mener des actions de conservation concertées avec les pays voisins de ce fait le PNRM et ses partenaires s’impliquent également au niveau international. A ce titre, la Martinique a participé pour la première fois au comptage régional organisé entre le 14 janvier et le 03 février 2015 par le Caribbean Waterbird Census. La Martinique intègre la vingtaine de régions de la zone caribéenne qui participent depuis 2010 à cette action de dénombrement internationale.

Groupe de travail

Afin d’initier une réflexion et dynamique partenariale à l’échelle du département, le PNRM a constitué en 2014 un groupe de travail dont les objectifs visent à constituer un réseau pérenne d’observateurs et à mener des actions concertées pour la valorisation des limicoles et de leurs habitats, en conciliant la gestion durable des ressources sur le territoire avec l’ensemble des acteurs et usagers, notamment cynégétiques.

Membre du groupe de travail : La fédération départementale des Chasseurs de la Martinique, La SEPANMAR, Le Carouge, la police de l’écologie de la commune de Sainte Anne, la Direction de l’Environnement et du Logement, l’Office de l’eau de la Martinique, l’Office National des Forêts, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, le Conservatoire du Littoral, le Laboratoire Littoral Environnement et Sociétés, ainsi que les bénévoles naturalistes.

La mise en place de cet observatoire est financée par des fonds FEDER, par le Conseil Régional de Martinique, par la DEAL et par le PNRM.

REDACTEURS & CONTACTS :

PNRM

– Rozenn Le Scao r.lescao@pnr-martique.com

– Bénédicte Chanteur b.chanteur@pnr-martinique.com

Réserves Naturelles de France

– Emmanuel Caillot emmanuel.caillot@espaces-naturels.fr

Laboratoire Littoral Environnement et Sociétés (LIENSs), une Unité Mixte de Recherche entre le CNRS et l’Université de la Rochelle

– Pierrick Bocher pierrick.bocher@univ-lr.fr

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Context, objectives and implementation

logo_parc_42 In 2013, the Martinique Regional Nature Park (PNMR) launched its coastal shorebird monitoring program, after pausing it for the last 10 years. In collaboration with Réserves Naturelles de France (RNF – French Nature Reserves), a monthly counting protocol, in line with the “coastal shorebird” protocol applied on a national level, was implemented to better assess the number of shorebirds living in Martinique, and thus understand the role of migratory stop-over sites and engage in a national project by contributing to the French Natural Coastline Heritage Observatory (part of the RNF).

RNF

Based on recordings from 10 years ago, three prospective sites were identified for the implementation of a trial phase, that started in August 2013. Counting protocols rely on an instant inventory method for grounded birds, based on a direct estimation of flocks of birds on the ground (and/or in flight). This method is suitable for populations that are stable both in space and time, at least for the entire duration of the counting process.

As a result of the close collaboration between the PNRM, the Carouge association and SEPANMAR (French Society for the Protection and Development of Nature in Martinique), a network of volunteer and employed observers have been exploring several observations sectors every month since August 2013. Observation work is carried out on the coastline sites chosen depending on the year’s results. On each site, one or several observation zones were determined, to obtain the best possible coverage of the area. To limit double counting and/or omissions, all observers work at the same time. The counting is jointly completed by at least 2 observers at a time.

Simultaneously, as of 2013, the PNRM launched several preparatory phases, in preparation for the implementation of a marking process. This initiative resulted in a scientific collaboration between the PNRM and the LIENSs (Coastline Environmental and Societal Laboratory – Joint Research Center between the CNRS (National Scientific Research Center) and La Rochelle University). A personal marking program approved by the CRBPO (French Research Center on Bird Population Biology) was finalized and launched in the field in August 2014.

Therefore, a little over a year after the monitoring protocol trial phase, capture-marking-recapture and counting operations started for the semipalmated sandpiper, least sandpiper and semipalmated plover. Field work teams, made up of banders and bander assistants, completed a total of 7 in-field operations in two major sites where the concentration of target species was the highest – in partnership with the RNF and LIENSs laboratory. The captured animals were fitted with bands provided by the French Natural History Museum, as well as alpha-numeric flags for the target species. Claw and feather samples – taken from each captured animal – will be sent to the LIENSs laboratory where isotopic analyses will be conducted to better understand the migratory behaviors and physical condition of the species that use Martinique as a stop-over site.

 

Initial results

bécasseau semiplamé JMOURRIESSE 2 (ID 392969)
Bécasseau semipalmé

Both these actions have yielded interesting results for coastal shorebirds living in Martinique, and call into question previously accepted knowledge about these migratory species.

Subsequently, 891 new observation data entries for shorebirds were collected between August and December 2013. The 2014 data is currently being popularized and will soon be available. Nonetheless, in 2014 and for the first time ever, we observed nesting activity from a Wilson’s plover – a species considered endangered given its population of only 8,500 (according to the US Shorebird Conservation Plan). In-field teams also observed the presence of the curlew sandpiper – making it the very first time this species is spotted in this region.

The banding tasks, followed by 40 in-field visual recapture operations – completed between September and October 2014 – helped gather key information regarding migratory bird behavior and populations in Martinique. Marking data will be sent to the CRBPO (French Research Center on Bird Population Biology), who will centralize the information on a national level.

International

As shorebirds are essentially migratory, it is also important to implement joint preservation actions with neighboring countries; as such, the PNRM and its partners regularly get involved on an international level. In this regard, Martinique took part for the very first time in the regional counting operation, organized by the Caribbean Waterbird Census and held between January 14 and February 3, 2015. Martinique is now one of the twenty regions within the Caribbean to take part in this international counting operation, organized since 2010.

Working group

To initiate discussions and dynamic partnerships on a departmental level, the PNRM created a working group in 2014, whose targets aim to set up a long-lasting network of observers and carry out joint actions with a view to promoting shorebirds and their habitats, by combining sustainable resource management throughout the territory and involvement from all stakeholders and users, namely those with hunting backgrounds.

Members of the working group: The Fédération départementale des Chasseurs de la Martinique (Departmental Federation for the Hunters of Martinique), SEPANMAR (French Society for the Protection and Development of Nature in Martinique), the Carouge association, the environmental police from the town of Sainte-Anne, the Environmental and Housing Directorate, the Martinique Water Agency, the Office National des Forêts (National Forest Agency), the Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ( National agency for hunting and wildlife), the Conservatoire du littoral, the LIENSs (Coastline Environmental and Societal Laboratory), as well as all volunteer naturalists.

The implementation of this observatory is financed by the ERDF, the Regional Council of Martinique, the DEAL and the PNRM.

Authors & contacts:

PNRM

Réserves Naturelles de France (French Nature Reserves)

LIENSs (Coastline Environmental and Societal Laboratory), a Joint Research Center between the CNRS (National Scientific Research Council) and the University of La Rochelle.

 

[:es]

 

Contexto, objetivos y realización

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En 2013, el Parque natural regional de Martinica (PNRM) ha reiniciado su programa de seguimiento de los limícolas costeros después de 10 años de interrupción. En colaboración con las Reservas Naturales de Francia (RNF), se implementó un protocolo de conteo mensual en cumplimiento del protocolo “limícolas costeros” usado a nivel nacional para evaluar mejor los efectivos de los limícolas en Martinica, entender la función de los lugares de parada migratoria y participar en una estrategia nacional contribuyendo al Observatorio del Patrimonio Natural Litoral (RNF).

RNF

Basándose en los seguimientos realizados hace más de 10 años, se identificaron tres sitios de prospección para la implementación de una fase de prueba que empezó en agosto de 2013. Los protocolos de conteo se fundamentan en un método de identificación instantánea de las aves en tierra, basándose en una estimación directa de los grupos de aves en tierra (o volando). Este método se adapta a poblaciones cuyos individuos se quedan quietos en el espacio y en el tiempo, al menos durante el tiempo del conteo.

Fruto de una estrecha colaboración entre el PNRM y las asociaciones Le Carouge y la Sociedad para el Estudio, la Protección y la Ordenación de la Naturaleza en Martinica (SEPANMAR), una red de observadores voluntarios y asalariados prospectan cada mes desde agosto de 2013 en varios sectores de observación. El esfuerzo de observación se ejerce en los sitios del litoral seleccionados según los resultados anuales. En cada sitio se determinaron uno o varios puntos de observación para obtener la mejor cobertura posible de la zona. Para minimizar los conteos dobles o las omisiones, todos los observadores intervienen al mismo tiempo. Cada conteo concertado cuenta con un mínimo de 2 observadores.

En paralelo, a partir de 2013, el PNRM inició varias etapas preparatorias de implementación de un programa de marcaje. De esta iniciativa nació una colaboración científica entre el PNRM y el Laboratorio Litoral, Medio Ambiente y Sociedad (LIENSs, UMR CNRS-Universidad de La Rochelle). Se definió un programa personal de marcaje validado por el Centro de Investigación sobre la Biología de las Poblaciones de Aves (CRBPO) que empezó sobre el terreno en agosto de 2014.

Por lo tanto, justo un año después de la fase de prueba de los protocolos de seguimiento, se iniciaron las operaciones de captura-marcaje-recaptura y de conteo del Correlimos semipalmeado, la Menudilla y del Chorlito semipalmeado. Los equipos de campo que se componen de anilladores y ayudantes de anilladores realizaron con la participación de RNF y del laboratorio LIENSs, un total de 7 salidas de terreno en dos sitios de alimentación donde la concentración de las especies objetivo era más importante. Se colocaron anillas del Museo Nacional de Historia Natural a los individuos capturados y etiquetas alfanuméricas a las especies objetivo. Se enviarán muestras de garras y plumas tomadas en cada individuo capturado al laboratorio LIENSs que realizará análisis isotópicos para entender los comportamientos migratorios y las condiciones físicas de las especies que usan los lugares de parada de Martinica.

 

Primeros resultados

bécasseau semiplamé JMOURRIESSE 2 (ID 392969)
Correlimos semipalmeado

Estas dos acciones ya aportan resultados interesantes acerca de los limícolas costeros que frecuentan el territorio martiniqués y cuestionan algunas ideas comúnmente aceptadas acerca de estas especies migratorias.

Entre agosto y diciembre de 2013, se recopilaron un total de 891 datos de observación de los limícolas. Los datos de 2014 están en curso de vulgarización y estarán disponibles próximamente. Sin embargo, en 2014, por primera vez hemos notado una actividad de nidificación del títere playero, especie considerada vulnerable porque su población solo se estima en 8500 individuos (según el US Shorebird Conservation Plan). Los equipos de campo también pudieron observar la presencia del correlimos zarapitín, primer dato de esta especie para el territorio.

Las misiones de anillamiento seguidas de 40 salidas de recaptura visual realizadas entre septiembre y octubre de 2014 permitieron recopilar información esencial acerca del comportamiento y de las poblaciones de estas especies migratorias en Martinica. Los datos de marcado se remitirán al Centro de Investigación sobre la Biología de las Poblaciones de Aves (CRBPO) que centraliza esta información a nivel nacional.

 

Internacional

Los limícolas son grande especies migratorias, por lo tanto resulta importante llevar acciones de conservación concertadas con los países vecinos, razón por la cual el PNRM y sus socios se implican también a nivel internacional. Por ese motivo, Martinica participó por primera vez en el conteo regional organizado entre el 14 de enero y el 3 de febrero de 2015 por el Caribbean Waterbird Census. Martinica es una de la veintena de regiones de la zona caribeña que participan desde 2010 en esta acción de recuento internacional.

Groupo de trabajo

Con el objetivo de iniciar una reflexión y una dinámica asociativa a escala de la provincia, el PNRM ha formado en 2014 un grupo de trabajo cuyos objetivos son la constitución de una red permanente de observadores y la realización de acciones concertadas para la valorización de los limícolas y sus hábitats, conciliando la gestión sostenible de los recursos en el territorio con todos los agentes y usuarios, especialmente cinergéticos.

Miembros del grupo de trabajo: La federación provincial de Cazadores de Martinica, la SEPANMAR, Le Carouge, la policía de la ecología del municipio de Santa Ana, la Dirección del Medio Ambiente y de la Vivienda, la Oficina del agua de Martinica, la Oficina Nacional de los Bosques, la Oficina Nacional de la Caza y de la Fauna Salvaje, el Conservatoire du Littoral, el Laboratorio Litoral, Medio Ambiente y Sociedad, así como voluntarios naturalistas.

Los fondos FEDER, el Consejo Regional de Martinica, la DEAL y el PNRM financian los fondos de la implementación de este observatorio.

 

REDACTORES Y CONTACTOS:

PNRM

Reservas Naturales de Francia

Laboratorio Litoral, Medio Ambiente y Sociedad (LIENSs), una Unidad Mixta de investigación entre el CNRS y la Universidad de la Rochelle

 

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