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Le Gepomay travaille depuis 2010 à l’étude des oiseaux de Mayotte, à leur protection, ainsi qu’à la sensibilisation du grand public aux richesses du patrimoine naturel mahorais. Une base de données riche de près de 10 000 données est régulièrement alimentée par les observations des salariés, des adhérents et des partenaires qui participent activement aux suivis et aux études menés par l’association.
Depuis sa création, l’association étudie la reproduction du Crabier blanc. Oiseau le plus menacé de Mayotte, l’espèce est classée « En Danger critique » d’extinction sur la liste rouge des oiseaux de France volet Mayotte (UICN France, MNHN & Gepomay, 2014). Dès 2010, un plan partenarial d’action est mis en place avec différents partenaires financiers et techniques (DEAL, Agence des Aires Marines Protégées, TEMEUM). Les objectifs de ce plan d’action sont de localiser les sites de reproduction, d’estimer le nombre de couples nicheurs par héronnière, d’étudier la phénologie de reproduction et les zones d’alimentation de l’espèce.
Différentes techniques de suivi sont ainsi mises en place tout au long de la période de reproduction :
- des prospections aériennes (ULM) sont effectuées du mois de septembre
Drone utilisé lors des suivis en mangrove (d’une année n) au mois de janvier (de l’année n+1). Depuis septembre 2014, un drone est utilisé une fois par mois en période de reproduction. Ces survols ont pour but de repérer les colonies en début de saison de reproduction puis de dénombrer de façon exhaustive le nombre de nids actifs et le nombre de jeunes et de comprendre l’organisation spatiale des héronnières ; à terme le suivi par drone devrait permettre d’identifier les espèces au sein des colonies mixtes;
- parallèlement des comptages sont réalisés de septembre à mars, à pied ou en kayak en mangrove ou sur des points de vue permettant l’observation des héronnières ;
- enfin, un suivi mensuel est mené sur l’ensemble des zones humides favorables à l’alimentation et au repos de l’espèce.
Durant la saison de reproduction 2014-2015, dix survols ont été opérés à l’aide du drone et de l’ULM.
Six comptages visuels ont été effectués sur la héronnière de Mangajou. L’association a également comptabilisé pas moins de 40 poussins de Crabier blanc lors d’un passage en kayak sur la héronnière de Poroani.
Enfin, fin janvier 2015, un nouveau site de reproduction mixte a été découvert sur la commune de M’Tsangamouji.
Ainsi, ce sont entre 70 et 110 couples nicheurs de Crabier blanc qui ont pu être dénombrés lors des derniers recensements à l’échelle de Mayotte pour une population mondiale comprise entre 2 000 et 6 000 individus (Ndang’ang’a & Sande, 2008). Ainsi Mayotte pourrait héberger plus de 10 % de la population mondiale.
Ce suivi, par l’ensemble des moyens mis en place et la standardisation des protocoles, constitue un état zéro de la population nicheuse de Crabier blanc à Mayotte. Dès la saison prochaine le suivi permettra d’étudier son évolution.
Riche de cinq années de partenariat et de suivi du Crabier blanc, le Gepomay portera en 2015 la rédaction du Plan National d’Action pour le Crabier Blanc. Cet outil, qui vise à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées, permettra d’affiner les connaissances sur l’espèce, d’apporter des préconisations de gestion et de sensibiliser la population de Mayotte.
Parmi les actions phares de ce Plan National d’Action on peut citer : la poursuite et le développement du suivi de la population nicheuse par comptages aériens et terrestres, baguage, pose de GLS et suivi par piège photographique mais également le renforcement du suivi des sites d’alimentation. Un nouveau volet sensibilisation et communication sera également développé.
Pour plus d’informations: http://gepomay.fr/spip/index.php
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The Gepomay association has been studying birds in Mayotte since 2010, protecting them and raising awareness among the general public as to the island’s natural riches. A database filled with close to 10,000 entries is regularly updated by employees, members and partners, who actively take part in the association’s monitoring procedures and studies.
The association has been studying the reproductive cycles of the Malagasy pond heron since its creation. As the most endangered bird in Mayotte, the species has been classified as being « in critical danger » of becoming extinct, on France’s red bird list, under the Mayotte section (IUCN France, French Natural History Museum & Gepomay, 2014).
As of 2010, a partnership action plan was implemented with various financial and technical partners: DEAL (Environment, Planning and Housing Directorate), French Marine Protected Areas Agency and TEMEUM. This action plan’s objectives are to locate breeding sites, assess the number of nesting couples per heronry, and to study their breeding phenology and the species’ feeding areas.
Various monitoring techniques are thus implemented throughout the breeding period:
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Drone used for mangrove survey aerial surveys (microlight planes) are conducted from September (of year n) to January (of year n+1). Since September 2014, a drone has been used once a month during the breeding period. These survey flights aim to detect colonies at the beginning of the breeding period, then to exhaustively count the number of active nests and young, and to understand the heronries’ spatial organization; in the long-term, the drones should help identify the species within mixed heronries;
- in addition, counting operations are conducted from September to March, either by foot or kayak through the mangroves or at lookout points from which the heronries can be spotted;
- lastly, a monthly survey is carried out in all the wetlands that are suitable for the species’ feeding and resting habits.
During the 2014-2015 breeding season, ten aerial surveys were conducted using the drone and microlight.
Six visual counting operations were carried out in the Mangajou heronry. The association also counted no fewer than 40 Malagasy pond heron chicks during a kayak survey operation in the Poroani heronry.
Lastly, in late January 2015, a new mixed breeding site was discovered in M’Tsangamouji.
Between 70 and 110 Malagasy pond heron nesting couples were counted during the last census in Mayotte, for a world population estimated between 2,000 and 6,000 birds (Ndang’ang’a & Sande, 2008). Therefore, Mayotte may be home to more than 10% of the world population.
This monitoring program – thanks to the means implemented and standard protocols – establishes basic statistics regarding Malagasy pond herons in Mayotte. From the next season onwards, the program will be used to monitor the species’ development.
Drawing on five years of partnership and monitoring of the Malagasy pond heron, the Gepomay association will be a leading author of the National Malagasy pond heron Action Plan in 2015. This tool, aiming to define the actions required for the preservation and restoration of the most endangered species, will help detail our knowledge of the species, provide recommendations and raise awareness among Mayotte’s population.
This National Action Plan’s key actions include: the pursuit and enhancement of the monitoring operations in place for surveying nesting populations (thanks to aerial and land surveys), banding operations, installation of a GLS and camera trapping, as well as reinforced feeding site surveillance. A new awareness and communication section will also be drafted.
For further information: http://gepomay.fr/spip/index.php
[:es]
El Gepomay trabaja desde 2010 sobre el estudio de las aves de Mayotte, su protección, así como la sensibilización del público general acerca de las riquezas del patrimonio natural de la isla. Una base de datos extensa con cerca de 10 000 registros se alimenta con regularidad gracias a las observaciones de los empleados, miembros y socios que participan activamente en los seguimientos y estudios dirigidos por la asociación.
Desde su creación, la asociación estudia la reproducción de la Garcilla malgache. Se trata del ave más amenazada de Mayotte, la especie está clasificada como « En peligro crítico » de extinción en la lista roja de las aves de Francia en el apartado Mayotte (UICN France, MNHN & Gepomay, 2014).
A partir de 2010, se pone en marcha un plan de acción colaborativo con diferentes socios financieros y técnicos (DEAL, Agencia francesa de las Zonas Marinas Protegidas, TEMEUM). Los objetivos de este plan de acción son localizar los sitios de reproducción, evaluar la cantidad de parejas anidadoras por colonias de nidificación de garzas, estudiar la fenología de reproducción y las zonas de alimentación de la especie.
Durante todo el periodo de reproducción se usan diferentes técnicas de seguimiento:
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Drone usado para los seguimientos en el manglar se realizan prospecciones aéreas (ultraligeros) a partir de mes de septiembre (de un año n) hasta el mes de enero (del año n+1). Desde septiembre de 2014, se usa un drone una vez al mes durante el periodo de reproducción. Estos sobrevuelos tienen el objetivo de identificar las colonias al inicio de la temporada de reproducción y contar de forma exhaustiva la cantidad de nidos activos y la cantidad de ejemplares jóvenes y entender la organización espacial de las colonias de nidificación de garzas; en un futuro, el seguimiento mediante drone debería permitir identificar las especies dentro de las colonias mixtas;
- por otra parte, se realizan conteos de septiembre a marzo, a pie o en canoa en el manglar o desde puntos de vista que permiten la observación de las colonias de nidificación de garzas;
- finalmente, se realiza un seguimiento mensual de los humedales favorables a la alimentación y al descanso de la especie.
Durante la temporada de reproducción 2014-2015, se han realizado diez sobrevuelos con un drone y un ultraligero.
Se han realizado seis conteos visuales en la colonia de nidificación de garzas de Mangajou. La asociación también ha contado al menos 40 polluelos de Garcilla malgache al pasar en canoa por la colonia de nidificación de garzas de Poroani.
Finalmente, a finales de enero de 2015, se ha descubierto un nuevo lugar de reproducción mixta en el municipio de M’Tsangamouji.
Durante los últimos conteos en Mayotte, se han identificado entre 70 y 110 parejas anidadoras de Garcilla malgache para una población mundial comprendida entre 2000 y 6000 individuos (Ndang’ang’a & Sande, 2008). Por lo tanto, Mayotte podría albergar más del 10 % de la población mundial.
Este seguimiento, con todos los medios usados y la estandarización de los protocolos representa el estado cero de la población anidadora de Garcilla malgache en Mayotte. A partir de la próxima temporada, el seguimiento permitirá estudiar su evolución.
Fuerte de cinco años de colaboración y de seguimiento de la Garcilla malgache, el Gepomay llevará en 2015 la redacción del Plan Nacional de Acción para la Garcilla Malgache. Esta herramienta cuyo objetivo es definir las acciones necesarias para la conservación y la restauración de las especies más amenazadas, permitirá afinar los conocimientos sobre la especie, aportar recomendaciones de gestión y sensibilizar a la población de Mayotte.
Entre las acciones clave de este Plan Nacional de Acción, podemos citar: la continuación y el desarrollo del seguimiento de la población anidadora mediante conteos aéreos y terrestres, anillamiento, colocación de GLS y seguimiento mediante trampa fotográfica, pero también, el refuerzo del seguimiento de los lugares de alimentación. También se desarrollará otro apartado sobre sensibilización y comunicación.
Para más información: http://gepomay.fr/spip/index.php
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